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Tout ce qu’il faut savoir sur les fermes solaires

Tout ce qu’il faut savoir sur les fermes solaires

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Tout ce qu'il faut savoir sur les fermes solaires
Tout ce qu'il faut savoir sur les fermes solaires

Les panneaux photovoltaïques ne sont pas l’apanage des particuliers, bien au contraire. En effet, près de la moitié de la production électrique solaire du territoire français est issue de fermes solaires. À elle seule, la Gironde compte par exemple 25 centrales solaires et abrite même la plus grande centrale photovoltaïque d’Europe, la centrale de Cestas. Cette dernière s’étend sur plus de 260 hectares ! Mais d’où vient cette appellation de « ferme solaire », exactement ? Et quelles en sont les caractéristiques ? On fait le point !



Qu’est-ce qu’une ferme solaire ?


Si les centrales solaires portent aussi le nom de « ferme photovoltaïque » ou « ferme solaire », c’est avant tout en raison de l’espace au sol qu’elles exigent, généralement plusieurs hectares. Pour de tels projets, il n’est donc pas rare de reconvertir des champs et d’y planter… des panneaux solaires.


Selon les estimations, 266 panneaux solaires sont nécessaires pour une puissance d’installation de 100kWc (kilowatt crête). Une telle quantité de panneaux ne réclame pas moins de 505 m². Ce qui signifie que pour pouvoir installer 5000 panneaux photovoltaïques, il faut disposer d’au moins 10 000m², soit un hectare. Notons qu’un tel rendement correspond à des conditions optimales d’ensoleillement et de température au sol. En l’occurrence, le rayonnement solaire idéal pour la production électrique est de 1 000 W/m². L’inclinaison, quant à elle, est de 45°, à condition d’avoir un ciel parfaitement dégagé. Enfin, la température des panneaux solaires doit avoisiner 25°C.


C’est de ces fermes solaires que provient une grande partie de l’électricité renouvelable qui alimente les foyers ayant souscrit à une offre d’électricité verte.


Comment fonctionne une ferme solaire ?


Le fonctionnement d’une ferme solaire obéit aux mêmes principes que n’importe quelle installation photovoltaïque… mais à beaucoup plus grande échelle.


Des panneaux solaires produisent un courant continu en convertissant les rayons du soleil.

Puis, grâce à un ondulateur, le courant continu est transformé en courant alternatif.

Ensuite, un transformateur augmente la tension de ce courant afin de le rendre compatible avec les normes du réseau.


Enfin, l’électricité est injectée sur le réseau national d’électricité, où elle devient indissociable des autres types de courant. En principe, chaque consommateur reçoit donc une certaine proportion d’électricité verte, quelle que soit l’offre qu’il ou elle choisisse. En revanche, les abonnés qui optent pour un contrat vert participent au financement des fermes photovoltaïques.


Quels espaces agricoles pour installer des fermes solaires ?


Le terme « ferme solaire » peut porter à confusion, dans le sens où une ferme photovoltaïque n’est pas forcément un espace agricole proprement dit. Le plus souvent, les terrains où les panneaux sont installés ne sont pas des terres arables, c’est-à-dire des terres propices à l’exploitation agricole. Il s’agit surtout de carrières épuisées, d’anciennes friches industrielles, ou encore de surfaces polluées reconverties plutôt que d’être laissées à l’abandon.


Mais la production d’électricité solaire n’est pas totalement incompatible avec l’agriculture non plus. En effet, plusieurs projets d’équipement de pâturages ont vu le jour, offrant d’excellents résultats. Installés hors de la portée des animaux (souvent des ovins ou des bovins), les panneaux cohabitent avec eux et sont même très appréciés des occupants du pré, qui profitent à la fois de l’ombre créée et d’abris contre la pluie. Les vaches ou les moutons, quant à eux, broutent l’herbe et contribuent à l’entretien du terrain qui, sans quoi, devrait être tondu régulièrement.


Et les particuliers, dans tout cela ?


Les panneaux solaires installés sur les toitures des particuliers sont-ils considérés comme des micros fermes solaires ? Dans la mesure où la production du « résidentiel et moyennes toitures » correspond à 35 % du volume total d’électricité solaire en France, il serait injuste de nier leur contribution.


Car si tout le monde ne dispose pas d’un hectare ou plus à consacrer au développement d’une ferme solaire, produire sa propre énergie fait une réelle différence. Même quelques m² de toiture, un petit bout de jardin ou un balcon peuvent suffire à mettre en place un ou deux panneaux. Que vous optiez pour l’autoconsommation avec ou sans revente du surplus ou que votre unique objectif soit d’injecter de l’énergie sur le réseau, votre installation peut être considérée comme faisant partie du parc solaire français.


C’est une manière concrète de vous engager dans la transition énergétique en réduisant votre propre consommation d’électricité non verte, ou en mettant davantage d’électricité propre à la disposition de tous. D’ailleurs, les économies et/ou le complément de revenu sont toujours bienvenus.


Véritable concept d’avenir, la ferme solaire, quelle qu’en soit l’échelle, représente une alternative de plus en plus viable à la production électrique issue d’énergies fossiles. Couplé à d’autres solutions – comme l’hydroélectricité – son développement à l’échelle européenne est en passe de transformer le paysage électrique tel que nous le connaissons. Plus raisonnée et indispensable pour minimiser notre impact sur l’environnement, l’énergie verte a devant elle un avenir ensoleillé !

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